Thrombocyte
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Un thrombocyte (du
grec thrombôsis, de thromboûn : faire coaguler1 et kutos :
cellule) ou plaquette sanguine est un élément figuré du sang, formé par fragmentation
des mégacaryocytes, grandes cellules
contenues dans la moelle osseuse. Les thrombocytes ne
sont donc en fait pas des cellules complètes mais uniquement de petits
fragments dépourvus de noyau.
Leur durée de vie est d'environ 7 à 10
jours. Le lieu de dégradation des thrombocytes est la rate. Elles sont un des composants
indispensables à l'hémostase primaire.
Sommaire
·
Des inclusions :
glycogène
·
Des granulations :
·
Granulations alpha :
qui contiennent des facteurs de coagulation (du fibrinogène, facteur von
Willebrand), de la fibronectine (protéine adhésive) et des facteurs de
croissance (comme la PDGF). Mais également des protéines plasmatiques
incorporées tels que l'albumine et des immunoglobulines.
·
Granulations denses
(granules δ) : elles sont reliées à la membrane et à la surface de la
cellule. Elles contiennent du calcium, de l’ADP (qui favorisent l’agrégation
plaquettaire) et de la sérotonine (qui active la vasoconstriction).
·
Granules λ : qui
correspondent aux lysosomes et renferment des
hydrolases acides (rôle dans la lyse des thrombi)
·
Des péroxysomes :
peu nombreux et ont une activité péroxydasique élevée due à une catalase
Un mégacaryocyte produit
environ à lui seul 1 000 à 10 000 plaquettes2. Chez les humains, cela
met environ 5 jours, le temps nécessaire au mégacaryocyte immature de se
remplir de protéine de cytosquelette et de granules que chaque plaquette
emportera.
La thrombopoïèse s'effectue au
niveau de la moelle osseuse. Elle se répartit en plusieurs étapes, mettant tour
à tour en scène des divisions et des différenciations cellulaires.
Comme toute cellule différenciée, les
plaquettes dérivent d'une cellule souche appelée également pluripotente. Puis
celles-ci se différencient en cellules multipotentes. On observe alors une
différenciation en CFU-GEMM (Colony Forming Unit -
Granulocyte-Erythroid-Makrophage-Megakaryocyte) qui pourront également, à la
suite de plusieurs différenciations, donner naissance auxérythrocytes ou encore aux macrophages.
Ces CFU-GEMM se différencient ensuite en
précurseurs de chaque lignée, dont les CFU-MK (Colony Forming Unit -
MegaKaryocytic), qui donneront les mégacaryoblastes. Après plusieurs divisions
cellulaires (7 au total), on observe dans lecytoplasme, un noyau polyploïde.
Le mégacaryocyte subit en effet
plusieurs cycles de division cellulaire durant lesquels il réplique son ADN.
Cependant, aucune n'étant menée à son terme, le noyau double sa quantité d'ADN
à chaque division.
Ces fausses divisions appelées endomitoses
achèvent la thrombopoïèse: les mégacaryoblastes vont devenir mégacaryocytes
basophiles, puis granuleux et thrombocytogènes. La cellule mesure alors de 100
à 150 micromètres (les mégacaryocytes sont les plus grosses cellules de
la moelle
osseuse,
mais aussi les plus rares2) et le noyau comporte
jusqu'à 128 fois la quantité normale d'ADN (valeur modale : 16N) : ce
dernier se condense avant d'être éliminé par caryopinocytose.
Dès lors, les proplaquettes (de 5 à 7, dans
les mégacaryocytes) vont être libérées, et vont elles-mêmes littéralement
exploser pour donner naissance de 1 000 jusqu'à 1 500 plaquettes
chacune, conférant un pouvoir de production de l'ordre de 10^4 plaquettes par mégacaryocytes,
ce qui se justifie par la courte durée de vie (9 à 10 jours3 chez l'humain) des
plaquettes dans le sang (environ 10^11 plaquettes sont produites chaque jour
pour garder le taux constant dans le sang humain3). Les plaquettes sont
alors libérées dans le sang, afin qu'elles puissent remplir le rôle fondamental
dans la survie du corps.
Leur principale fonction consiste à
transformer le fibrinogène (présent dans
le plasma
sanguin)
en structures fibreuses de fibrine qui, à leur tour, enserrent les autres
cellules sanguines tel un filet de pêche, ce qui rétrécit tout doucement la
structure du filet, prévenant ainsi la perte de sang : il se forme ainsi
une croûte rouge sombre, qui bouche la plaie, et qui finira
par se décrocher à la fin de la cicatrisation. Les thrombocytes sont
donc importants pour la coagulation sanguine.
Les plaquettes, ou thrombocytes, sont des
particules anucléées de 2 à 4 microns de diamètre. Après coloration au MGG, on met en évidence deux zones :
·
centrale : contenant
des granulations azurophiles, appelées granulomère (ou chromomère). On retrouve
de la sérotonine, de l'ADP/ATP, du calcium ;
·
périphérique ou
hyalomère : fibrinogène, antigène spécifique
du facteur
VIII,
facteur IV, fibronectine.
Leur concentration normale est de 150 à 400
G/L (milliards par litre)
Les plaquettes se déplacent de manière
fluide dans le flux sanguins et sont lisses à l'état normal, lorsqu'elles sont
activées, elles émettent des spiculations et libèrent les granules pro
hémostatiques qu'elles contiennent. Voir uneanimation sur l'activation
plaquettaire.
Les plaquettes sont libérées par les mégacaryocytes qui éclatent au
moment du passage dans le torrent circulatoire, le diamètre de ceux-ci
(d'environ 11 microns) ne permettant pas le passage dans les vaisseaux de la
rate (d'un diamètre de 3 µm). Leur rôle principal est celui de l'hémostase primaire qui survient quand
il y a «solution de continuité» (c’est-à-dire rupture4) au sein de l'endothélium vasculaire ;
autrement dit que le sous-endothélium est exposé au torrent circulatoire (hémorragie interne ou
externe).
Ce phénomène induit une réaction vasculaire
vasoconstrictrice ayant pour effet d'une part de diminuer la vitesse locale de
passage de toutes les protéines et éléments sanguins, et d'autre part
d'augmenter la concentration locale de certains médiateurs.
Après une phase d'agrégation ( les
plaquettes peuvent fixer le sous-endothélium par l'intermédiaire du facteur de Von Willebrandet du fibrinogène qui
pontent respectivement le sous-endothélium aux protéines IB, IIB et IIIA des
plaquettes. Les plaquettes, d'une forme discoïdale au repos, passent alors à
une forme sphérique. Une amplification du phénomène conduit à la formation d'un
thrombus blanc (caillot sanguin constitué de plaquettes agglutinées les unes
aux autres auxquelles s'accolent les leucocytes). Il s'ensuit la constitution
d'un réseau de fibrine dans lequel les globules rouges s'enchâssent et
s'immobilisent, c'est le thrombus rouge.
Les plaquettes interviennent dans la
coagulation en fixant un complexe prothrombinase qui transforme la prothrombine en thrombine, la
thrombine étant elle-même responsable de la dégradation du fibrinogène en
fibrine.
Une numération normale des thrombocytes
chez une personne saine est entre 150 et 400 Giga/L (x 109/litres de sang).
En cas de troubles de la coagulation on
peut rencontrer aussi bien :
·
une thrombocytopénie ou thrombopénie (taux
bas). Généralement, de tels taux augmentent les risques d'hémorragie (bien qu'il y ait
des exceptions, par exemple lathrombocytopénie immune
induite par l'héparine)
·
une thrombocytose (taux élevé) peut
entraîner une thrombose (ce taux élevé
est lui-même généralement dû à un trouble myéloprolifératif)
En général, des taux bas ne requièrent pas
de transfusions, à moins que le patient ne saigne ou que
le taux soit descendu en dessous de 20 Giga/L ; elles sont
contre-indiquées en cas de purpura thrombotique
thrombocytopénique car cela aggraverait la
coagulopathie.
·
Thrombocytoses
secondaires :
·
Inflammation aigüe
chronique
·
Hémorragie aigüe
·
Thrombocytoses des
syndromes myéloprolifératifs :
·
Storage pool defects, acquis ou congénitaux
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